Un territoire intelligent est un territoire dans lequel, à travers différents outils numériques, des services publics et des politiques publiques sont pilotées par la donnée. Ce concept recoupe aujourd’hui en France des réalités très différentes. En 2017, moins d’une trentaine de territoires avaient engagé un projet smart. Tous étaient des villes importantes ou des métropoles. Aujourd’hui, plus de 200 territoires ont engagé des projets propres intégrant des innovations numériques. Ils sont de toutes tailles (urbains, péri-urbains, ruraux). Face à cette diversité, les cas d’usages ont eux aussi évolué. De la smart city au territoire intelligent, nous vous proposons de faire le point sur les applications clés de l’IoT.
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L’Internet of Things (IoT) est un dispositif interconnecté d’objets, systèmes d’information, ressources, standards et protocoles, qui favorise le développement de services liés au traitement de données et à l’activation d’objets connectés.
Les capteurs sont l’une des briques incontournables de l’IoT. Il existe autant de types de capteurs que de grandeurs physiques à capter (lumière, présence, position, humidité, son, vibration, courant électrique, présence ou non d’un gaz, flux, force, pression, niveau, etc.). La connectivité du capteur est usuellement assurée par une antenne radio. Elle permet la communication de l’objet vers un ou plusieurs réseaux garantissant ainsi une remontée des données en temps réel. Le capteur peut également fournir des éléments sur son identité, son positionnement ou toute anomalie constatée.
Les technologies disponibles sont désormais matures et des innovations continuent de voir le jour. On observe depuis peu l’implémentation de systèmes embarqués capables de calculs et traitements au niveau du capteur ou de chaque maillon de la chaîne de valeur technologique. L’objectif étant de rapprocher le traitement de données de l’IoT pour réduire la volumétrie des données collectées en ciblant l’information recherchée.
C’est ce qu’on appelle la capacité de traitement local de la donnée. A titre d’illustration, les services techniques d’une collectivité n’ont pas besoin d’une remontée de données en temps réel sur la pression de leur réseau d’eau mais davantage de connaître les valeurs minimums, maximums et moyennes permettant d’identifier l’apparition d’une fuite.
Les élus locaux, quelle que soit la taille de leur collectivité, perçoivent les opportunités et les enjeux à utiliser l’Internet des Objets (IoT) pour renforcer la performance, la variété et la qualité des services offerts à leurs administrés. Grâce aux datas collectées, il ne s’agit « plus seulement » de délivrer, d’implémenter, d’assurer une prestation, mais bel et bien de se projeter, de prévoir, de créer de la transversalité et de la cohérence de manière à ce que l’offre de services apporte une valeur importante aux politiques publiques.
Les projets de territoires intelligents ou de Smart Cities ont pour objectifs communs de recourir à l’IoT et au pilotage de services publics par la donnée pour développer de nouveaux usages, favoriser la maîtrise de la donnée territoriale, accroître le rendement et l’efficience des services publics, améliorer l’expérience des usagers et acteurs des territoires, tendre vers des modes de gouvernance plus transparents et plus participatifs, appuyer l’acteur public dans la réponse aux enjeux de la transition écologique, solidaire et numérique.
Ces projets doivent intégrer systématiquement des objectifs de transition écologique, notamment à travers le choix d’outils numériques responsables.
Les projets de territoires intelligents concernent en priorité les domaines de la mobilité, de l’énergie, de l’eau, des déchets mais aussi de nombreuses autres verticales métiers.
La mise en œuvre de capteurs IoT dans les infrastructures publiques et sur le territoire permet notamment :
Ainsi les agents sont alertés en temps réel en cas de dépassement de seuil, de dysfonctionnement, d’anomalies pour une intervention rapide.
Un projet de territoire intelligent peut être appréhendé de façon globale, transversale et désilotée, comme à Dijon, Angers, La Rochelle ou Cozzano. Mais il peut aussi se déployer pas à pas ; dans un premier métier par opportunité à l’occasion du renouvellement d’une concession (éclairage public, gestion des parking…), par choix d’une priorité (la gestion des commerces de centre-ville dans de nombreux territoires « Action Coeur de ville ») ou simplement par appétence.
En ce sens, l’éclairage public intelligent est souvent la première marche franchie par de nombreux territoires. L’arrivée à échéance d’un contrat incite à renouveler l’ensemble des équipements : ampoule, mât, armoires pour tendre vers un éclairage public connecté et éco responsable permettant :
L’eau, le gaz ou encore l’électricité sont autant de ressources dont l’IoT permet de repenser efficacement la gestion. En 2020, le territoire du Finistère lançait le développement d’une plateforme territoriale de données et IoT pour piloter les métiers et suivre les infrastructures publiques avec le réseau intelligent, dans le cadre de son projet Smart Connect. En tout, 270 communes du département sont ainsi pilotées en temps-réel, notamment grâce la plateforme Kuzzle IoT. D’autres territoires lui ont emboité le pas, à l’instar de Albères Côte Vermeille Illibéris, du projet Gironde Numérique, l’agglomération d’Alès (30) ou encore de Noisy-le-Grand (93).
La gestion des déchets évolue, elle aussi, suite à deux dynamiques concomitantes. D’une part, elle permet aux autorités organisatrices de suivre, en temps réel, l’état du parc. Ceci facilite notamment l’organisation des tournées. D’autre part, certaines collectivités souhaitent mettre en place une redevance liée au poids. Elles investissent dans des solutions permettant la pesée des bacs et des bennes. La gestion des déchets alimentaires, notamment en lien avec la restauration collective, est également une problématique identifiée par les collectivités territoriales. Dans un souci de réduction et de valorisation de ces déchets, des mesures sont prises pour sensibiliser les usagers à leur consommation.
Le réchauffement climatique fait apparaître de nouveaux cas d’usage, comme la surveillance des forêts suite aux incendies qui ont récemment fait rage.
Les capteurs et senseurs déployés produisent, consomment et utilisent des données massives et hétérogènes. La connectivité est donc le fondement de toute l’architecture IoT sans laquelle rien n’est possible. Sur ce point, la question de l’interopérabilité des données est un point essentiel à prendre en compte. Mais la collecte de la data nécessite de disposer d’une plateforme IoT adaptée, également appelée plateforme IoT d’hypervision.
Cet espace se veut être une porte d’entrée unique vers le pilotage et la data visualisation d’un ensemble de fonctions urbaines. La plateforme en ligne offre une vision complète sur l’état des lieux de l’ensemble des actifs territoriaux, permet de réaliser des actions de contrôle et de pilotage à distance, et de corréler différentes données dans des tableaux de bord métier pour produire des analyses.
Comment bien choisir la plateforme Iot pour son projet de ville connectée ?
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